La France ne veut pas encore des «Lions»

Les neuf protégés d'Alain Weisz scotchés à Dakar devront encore patienter jusqu'à vendredi 16 juillet au plus tôt pour espérer compléter l'effectif en stage à Toulon. En effet, l'Ambassade de France à Dakar exige un complément de dossier qui sera fait vendredi pour cause de fête nationale française ce jeudi. La fédération sénégalaise parle de mauvaise foi.

Le départ des 9 «Lions» bloqués à Dakar, initialement prévu dans la nuit d'hier a été reporté faute de visas délivré aux basketteurs par l'Ambassade de France. En effet, en allant récupérer les passeports au siège de la représentation diplomatique mercredi après -midi, les fédéraux ont été surpris de se voir demander un complément de dossier.  « Nous avions pris toutes les dispositions afin qu'ils voyagent ce   soir (Ndlr: hier). Les  billets avaient été émis et le trajet  planifié. Grande fut ma surprise au moment de retirer les visas à l'ambassade de France qui nous a demandé un complément de dossier. Pourtant nous avions fournis tous les éléments justificatifs pour ce type de voyage. On nous a demandé les licences à jour, ce qui n'a jamais été souhaité pour une délégation, une prise en charge,  pourtant le ministre avait déjà écrit une lettre, enfin ils nous demandent de préciser le lieu du stage et une invitation. Cela est compris dans les deux réservations d'hôtels que nous avions fournis», relate Moustapha Goudiaby, responsable de la communication de la fédération. 

Le fédéral pense que ces tracasseries ne sont pas anodines. «Je crois que depuis que le Sénégal a décidé d'appliquer la réciprocité, le consulat français nous crée trop de problèmes.  Je ne comprends pas qu'on nous demande un complément de dossier pour des professionnels qui  ont fait le tour du monde. C'est de la mauvaise foi. Puisque jeudi est férié, vendredi nous allons fournir les documents». En cas d'un nouveau refus il prévient: « c'est qu'ils vont nous entendre. Ce n'est pas sympa car on ne peut pas douter  d'une sélection nationale». Cette situation ne présage rien de bon pour les entraîneurs adjoints (Cheikh Sarr et Sir Parfait Adjivon) et la délégation administrative qui n'ont toujours pas de date pour passer l'entretien afin d'obtenir leurs visas.  Hier, sous les coups de 18h30 au siège de l'instance fédérale c'est un  Dtn, Ado Sano  abattu  qui s'apprêtait à se concerter avec Sir Parfait Adjivon afin de préparer psychologiquement les joueurs qui vont accuser deux semaines de retard sur leur planning.

Gaëlle YOMI