ENTRETIEN EXCLUSIF ET FICTIF AVEC RAYMOND DOMENECH
Après l'élimination de
l'équipe de France au premier tour de la coupe du monde de foot, Raymond
Domenech, futur ex- sélectionneur, revient avec notre envoyé spécial qui n’est
pas parti en Afrique du Sud sur le terrible séjour des Bleus au pays de Madiba.
Avec un peu de recul,
comment analysez vous ce qui s'est passé avec les Bleus?
Là,
il sera difficile de parler avec du recul puisque le déballage vient tout juste
de commencer et continue avec ses nombreux rebondissements. Malgré tout ce qui
s'est passé, ça a été une bonne expérience pour moi. L'histoire retiendra que
c'est avec moi qu'un joueur de l'équipe de France a été renvoyé en pleine
compétition, c'est bien de marquer l'histoire. Maintenant, mon vrai problème,
c'est Laurent Blanc. Il va bientôt débarquer, mais il a déjà du pain sur la
planche. Parce qu'à proprement parler, il n'y a pas de clans dans le groupe.
Mais juste que certains sont très amis avec moi et les autres pas du tout.
Regrettez-vous d'avoir
confié le brassard à Patrick Evra après tout ce qui s'est passé?
Pas
du tout, il est un grand capitaine. Par exemple, c'est lui qui a dit que le
groupe ne s'entraînerait pas et tout le monde a suivi. Ensuite, c'est lui qui a
donné au chauffeur l'ordre de démarrer la voiture, laissant sur place
l'encadrement. Il faut être un vrai capitaine pour faire tout cela. Il ne s'en
arrêtera pas là, puisqu'il a promis de révéler encore beaucoup de trucs. Mais,
je lui conseille d'être prudent s'il veut conserver son brassard.
Vous avez refusez de tirer
un bilan à chaud de vos six années passe à la têtes des bleus. Pouvez vous le
faire en exclusivité pour nos lecteurs ?
Il
faut savoir lire entre les lignes. J'ai
clairement dit que j'étais déçu et triste, et en plus j'ai bien précisé
que «Quand ca ne va pas, ca ne va pas».
Comme dit l'adage les discours les plus cours sont les meilleurs. Après six ans
à la tête de cette équipe la seule phrase qui colle est celle là «ca ne vas
pas». Même lors de la finale 2006, elle était présente avec le carton rouge de
Zidane. Cette phrase me colle à la peau. Mon patronyme n’aurait pas dû être
Domenech qui rime presque avec échec. J’aurais dû m’appeler «Domenet» pour que
tout soit net. C'est dommage ! Toutefois l'équipe de France ne meurt
jamais et avec Laurent Blanc, tout sera Blanc pour les bleus.
propos (presque) recueillis par Gaëlle YOMI