BASKET: NATIOANAL 1
Les clubs du
national 1 ne cessent d'indexer l'arbitrage depuis le démarrage de la saison.
Leur niveau mis en cause, les hommes en noir se considèrent comme des boucs
émissaires des clubs mauvais perdants.
Le National 1 est entré dans sa phase critique le
week-end dernier (11 et 12 Avril 2010) avec les matchs des play-offs pour la course au titre et des
play-dows pour la course au maintien. Vu les enjeux, les rencontres ont été
mises sous la supervision de trois arbitres afin de réduire les erreurs dont
les clubs se plaignent depuis le début de la saison. L'initiative ne semble pas
avoir eu les effets escomptés.
L'arbitrage des rencontres Asfa/Hlm Basket Club pour
les play-dows et Sibac/Ugb a été contesté. L'expression du visage des
joueurs et entraîneurs pouvaitt traduire la question : «Mais , d'où sortent ces
arbitres?». Les entraîneurs du National 1 gèrent différemment la question. Le
coach de l'As Douanes, Pape Tine n'a pas hésité à porter réserve lors de la
dernière journée des matchs de poule pour une faute de retour en zone sifflée
contre son joueur. Ce dernier soutenu par son directeur technique Moustapha Gaye, sélectionneur des Lionnes
déclarait que le but «est de faire
progresser le basket-ball sénégalais. Les règles du basket ont évolué et sur
cette action il n y a pas de retour en zone», déplorait-il. Son homologue de l'Ugb est plus aigre au
terme de sa première défaite face au Sibac «il
faut laisser ce genre d'arbitre aux vestiaires», indiquait Malick Bachir
Diop. Amadou Betty Fall du Sibac est plus tempéré: «Les arbitres ne
sont pas parfaits, mais il faut faire avec». Le Coach de l'Asfa, Raoul
Toupane à une formule bien à lui: «Ce que
je dis aux arbitres se limite sur le parquet. À la fin du match je ne peux pas
revenir là dessus. Il faut être bon perdant», nous confiait-il lors du
match de la dernière journée de la phase de poules perdu par son équipe devant
le Duc.
Gaëlle YOMI
LA COMMISSION D
« Certaines
réclamations sont de mauvaises foi »
Les maîtres des parquets sont pourtant bien
organisés et suivent régulièrement des formations comme nous l'explique le
président de la commission des arbitres. «Nos
arbitres suivent des séminaires de recyclage régulier. Après chaque phase du
championnat nous les évaluons, ce fut le cas en début mars, lors du séminaire
de recyclage à Thiès qui nous a permis de retenir les meilleurs qui vont
superviser les matchs des play-offs et play-dows. Les arbitres suivent au
préalable une formation d'un an pour maîtriser les textes. Par la suite il y a
un examen de passage de grade qui se fait chaque 2 ans. Nos éléments du
national 1 ont pour la plupart le grade d'arbitre de zone», renseigne Pape
Banda Ndiaye.
Avant de poursuivre en relevant la mauvaise foi de
certains entraîneurs: « Il arrive que
nous sanctionnons nos arbitres en les mettant au vert. Mais on ne va pas le
dévoiler à tout le monde. Toutefois, les entraîneurs râlent après les arbitres
pourtant ils sont justes de mauvais perdant. Quand j'assiste à des rencontres
où je juge que les arbitres gèrent bien le match, je suis surpris qu'à la fin
de la partie je reçois des plaintes à leur encontre. Nous avons des
superviseurs à chaque rencontre dans les gradins qui supervisent les
performances des arbitres. Ce sont des personnes qualifiées qui sont pour la
plupart d'anciens basketteurs. Le fait que les contestations ne soient pas accompagnées de sanctions pécuniaires
encourage les clubs à se plaindre continuellement. Dans les championnats
européens c'est le cas, ainsi les joueurs maîtrisent le règlement. L'arbitrage
sénégalais fait partie des meilleurs d'Afrique au classement Fiba. Nul n'est
prophète chez soi», conclut-il.
G. YOMI
Alternative
Les clubs ne cessent de monter au créneau pour
fustiger l'arbitrage, néanmoins, les joueurs se voient un peu trop beaux pour
déverser tous leurs maux sur le corps arbitrale. Loin d'être des saints, les 5
majors du National 1 donnent souvent l'impression d'avoir des « bras
cassés » tant ils ratent des paniers faciles sans compter les lancés
francs qui sont comme un supplice. Les
techniciens devraient donner ce conseil à leurs protégés. «J'expliquais toujours ceci à mes joueurs, comptez le nombre de paniers
facile que vous avez marqué contre vous-même. Ajoutez- y les lancés franc,
enfin retirez les erreurs d'arbitrages. Au finish vous avez 90% de chance de
voir le score en votre faveur», révèle Waly Ndiaye, actuel secrétaire
générale de la fédération de basketball.
Les joueurs seraient bien inspirés d'adopter cette
technique et nous éviter des prolongations dues à leurs maladresses lors des
rencontres. Il est plus attrayant d’avoir des prolongations suite à un match de
haute facture que d'en avoir faute de mieux.
Gaëlle YOMI