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10 décembre 2013

BASKET-ENTRETIEN AVEC MAME DIODIO DIOUF: «Le CNB ne m’a pas encore contacté»

Depuis l’Italie où elle a été opérée, la meneuse de la tanière Mame Diodio Diouf a accepté de parler de sa rééducation avec TLS. Confidences d’une Lionne inquiète qui attend toujours un signe de la nouvelle équipe dirigeante du basket sénégalais.

Recueillis par Gaëlle YOMI

diodio

Diodio ça fait près de 3 mois que vous vous êtes blessée lors de l’Afrobasket (25 septembre). Peut-on savoir comment se passe votre rééducation après l’opération de votre genou en novembre ? 

J’ai subi mon opération il y a environ 20 jours. Pour le moment  ça progresse. Je dois faire 6 mois de rééducation. C’est un peu difficile parce qu’après une opération, on enchaîne avec la rééducation qui est  la phase primordiale. Pour l’instant, c’est l’étape intensive avec 4 séances par semaine.

Comment avez-vous vécu la résiliation de votre contrat par Hélois Basket (Suisse) suite à votre blessure ?

Ce n’était pas du tout facile parce que je n’avais jamais vécu pareille situation. C’est aussi ça la loi du sport qui rime avec les blessures. Au début, ce n’était vraiment pas facile. C’est une blessure qui va durer toute la saison donc le club n’avait pas besoin de me garder et il n’avait pas également les moyens de me garder et chercher à nouveau une joueuse étrangère. Le club m’a libéré, ça m’a fait vraiment mal parce que je n’avais pas l’habitude de me blesser aussi longtemps. Finalement, je me suis adaptée.

L’ancienne fédération sénégalaise de basket avait commencé à vous épauler grâce à une prise en charge.  Les nouvelles autorités du basket ont-elles déjà pris contact avec vous ?

Pour dire la vérité, je n’ai pas encore eu le comité de normalisation. J’ai juste échangé avec Pathé qui est un membre du comité (Pathé Keïta, Trésorier adjoint, Ndlr). On s’entretient tout le temps, sinon je n’ai pas eu le président du comité de normalisation. L’ancienne fédération avait prise en charge l’opération. Il reste à présent la rééducation qui est plus importante. Moi, je ne connais que le basket, je suis un soutien de famille. Arrêter comme ça, le basket subitement, ça m’a fait un choc. J’aimerai bien que les autorités prennent en charge la rééducation, parce que je n’ai pas le droit de m’arrêter. Pour le moment je peux juste dire que je n’ai pas encore vu la continuité qu’on m’avait promise.

 

« J’accuse du retard dans ma rééducation»

 

dd

La fédé s’était engagée à vous verser cinq cent mille Fcfa par mois, c’est de ce suivi dont vous avez besoin pour tenir ?

Pour le moment ce qui m’importe, c’est ma santé. J’aimerai vraiment retrouver les parquets. Le président Tandian avait convenu avec moi d’un salaire qu’on devait me remettre toutes les fins du mois. Lui, il avait commencé mais après je n’ai pas vu la suite. Moi ce que je veux, c’est que les responsables du basket prennent en charge ma rééducation, c’est ce qui est plus important pour moi. C’est prévu pour 6 mois, je dois respecter cet emploi du temps, je dois respecter ce calendrier. Ceci pour ne pas après avoir un problème avec mon genou. Si je ne respecte pas ma rééducation, on ne sait jamais ce qui peut arriver. C’est ça mon inquiétude. C’est la raison pour laquelle j’espère que le suivi sera respecté parce que je me suis blessée en défendant les couleurs du Sénégal. Je pense que cela vaut un peu de considération.

Le montant de cette rééducation est bien de 3 millions de Fcfa ?

C’est compris entre 4000 et 5000 euros (2millions 700 et 3 millions 200 mille fcfa).

Depuis votre blessure avez-vous pensez un moment à arrêter?

J’avoue réellement que je ne suis pas bien, c’est vraiment difficile pour moi parce que je ne connais que le basket. Je n’ai jamais eu pareil moment d’arrêt mais l’idée ne m’a jamais effleurée l’esprit. Je suis une sportive de haut niveau, je sais que le sport rime avec les blessures. J’ai un tempérament de battante. Je ne me suis jamais découragée en me disant que je vais stopper le basket. Au contraire, c’est un combat pour moi et je sais que je vais le remporter : guérir, revenir jouer, faire plaisir à mon pays d’abord, à mes fans, à ma famille. A tous ceux qui me soutiennent et prient pour moi de près ou de loin.

Y- a-t-il déjà des pistes pour rebondir ?

Actuellement, je n’y pense pas. Il me reste encore 6 mois pour me rétablir. J’ai ma rééducation qui tourne mal pour le moment parce que je ne respecte pas le calendrier qui m’a été donné. J’attends d’avoir la stabilité de mon genou pour pouvoir songer à l’année prochaine.

 

« Dès que le pays fera appel à moi, je reviendrai»

 

diodio 1

En voulez-vous un peu à l’équipe nationale puisque votre blessure a eu lieu lors de l’Afrobasket ?

Non, non, jamais ! Ce que je suis devenue aujourd’hui je le dois au Sénégal. Le sport m’a beaucoup donné, m’a beaucoup aidé, m’a beaucoup éduqué. Je me suis blessée en défendant les couleurs de mon pays, je n’ai jamais eu un sentiment de regret. Si c’était à refaire, je le referai avec plaisir. Et tant que je serai bien dans ma tête, et que j’aurai une santé de fer, dès que le pays fera appel à moi, je reviendrai. Mais, il faudrait qu’on respecte aussi un peu les athlètes, qu’on les mette dans de très bonnes conditions. Ce qui m’arrive peut arriver à une autre personne ce n’est pas facile, parce que nous sommes des athlètes et des soutiens de familles. Nous n’avons pas un autre métier en dehors du sport. Il faut chercher les assurances aux athlètes pour que si tu te blesses en équipe nationale, la prise en charge soit effective sans avoir à tendre la main.

Votre dernier mot ?

En tout cas, je lance un message au comité de normalisation au Ministre des Sports aussi, car j’ai suivi le président du comité (Serigne Mboup, Ndlr) s’exprimer hier (dimanche) à la télévision. J’attends qu’il m’appelle, qu’il me dise comment le suivi va se faire. Là je suis vraiment inquiète, je veux retrouver les parquets. J’attends que le ministre et l’Etat fassent quelque chose pour les athlètes. Je remercie aussi ma famille, les gens qui m’ont reçu ici en Italie, qui sont là de même que tous ceux qui me suivent.

Etes-vous en contact avec vos partenaires de sélection ?

Oui, j’ai eu le coup de fil de la capitaine Aya. J’échange fréquemment avec les autres. Je sais qu’elles me soutiennent.

 

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