L'heure de la maturité

Pièce maitresse de la Ja depuis 2008, Yaram Beye était dans tous les bons coups de la finale de la Coupe Arc-En-Ciel  samedi 4 juin 2011. Sur le parquet de Marius Ndiaye, la demoiselle de  presque 26 ans a fait preuve de lucidité et a su ne pas sortir de la partie comme par le passé. Le fait de jouer contre le Jaraaf,  club où elle a fait un transit en 2009, ne l'a visiblement pas perturbé. En fin de partie, le numéro 9 de la Ja indique que cette victoire est à mettre au compte du collectif. «Nous sommes de jeunes joueuses, il n'y a aucun problème entre nous. Nous n'avons pas de secret à part le travail. Nous nous entraînons tous les jours. Seule, nous ne pouvons y arriver et nous avons la chance d'être une équipe soudée », explique-t-elle. Finissant meilleure réalisatrice (21pts), celle qui a été présélectionnée à plusieurs reprises chez les «Lionnes » reste humble et lucide pour la suite de la saison : «Nous ne sommes pas plus méritantes que l'équipe du Jaaraf même si nous avons gagné. C'est le bon Dieu qui en a décidé ainsi. Tout ce que je peux dire c'est que je remercie ma famille qui m'a beaucoup soutenue. Je rends aussi grâce à Dieu. C'est la Ja mon équipe ». 

Par ailleurs, elle a botté en touche quand on lui parle du titre de révélation de l'année. «Je préfère ne pas répondre à cette question (rire) mais si le Bon Dieu le décide... Là je pense à la coupe du Sénégal, nous devons nous rendre mercredi à Saint-Louis pour jouer la demi-finale contre  l'Ugb ». Pour les observateurs de la balle orange, cette belle copie rendue par Yaram Beye traduit tout simplement un gain  en maturité.

Gaëlle YOMI

Réactions et échos

Martial Wassu (entraîneur Ja)

«Une belle récompense »

En début de saison, personne ne voyait  la Ja gagner. C'est la récompense d'un travail de longue haleine. Je remercie l'équipe technique et les supporters qui ont cru que cette jeune équipe peut gagner. Nous avons développé du beau jeu. Toutefois, nous tirons un coup de chapeau au Jaraaf qui est une équipe très expérimentée. Nous avons choisi d'évoluer avec 7 éléments qui arrivent à comprendre notre nouvelle politique de jeu. L'appétit, venant en mangeant, on va se concentrer sur la demi-finale de la Coupe du Sénégal contre l'Ugb, mercredi.

Pa Couly (entraîneur Jaraaf)

«La Ja a dominé »

La Ja a été dynamique. Elle nous a dominé dans les rebonds et a assuré sur les lancers francs. Nous avons pêché dans les tirs sous la raquette. Nous devions éviter les contre-attaques. C'est dommage.

Faible affluence

Pour ce derby dakarois, la mobilisation n'a pas vraiment été au rendez-vous. Si les supporters de la Ja étaient les plus nombreux, ceux du Jaraaf étaient quant à eux les plus bouillants. Le temple du basket national n'était pas rempli. Comme quoi, lorsque les étudiants du «Duc » ne sont pas en finale, le public se fait désirer. Néanmoins, ce public a le mérite d'avoir été discipliné tout au long de la rencontre. 

Gaëlle YOMI