«Il nous faut plus de ressources financières»

Dans l’enceinte du stade Léopold Sédar Senghor qui a abrité le meeting international World Challenge de Dakar, le président du comité d’organisation Ibrahima Cissé a bien voulu se prononcer sur l’évènement. Il révèle que sur 90 athlètes internationaux attendus, 134 ont finalement fait le déplacement provoquant ainsi un excédent budgétaire.

Quel bilan à chaud pouvez-vous tirez du meeting 2011

Je pense que c’est plutôt aux autres de tirer ce bilan. De voir s’ils ont eu le spectacle qu’ils ont demandé. Nous avons essayé d’améliorer cet évènement en amenant les meilleurs athlètes possibles. Nous avons eu des champions du monde et olympique, je pense qu’ils ont été à la hauteur et que le public a apprécié. Le meeting est une fête, nous envisageons de continuer à travailler afin de respecter le standard international.

Quels ont été les principales difficultés ?

Cette année, le meeting est assez spécial. Nous attendions environs 90 athlètes au niveau international et on a eu 134.  En termes de financement ça pose des problèmes et nous nous sommes bagarrés pour faire face et respecter la promesse faite au public sénégalais.

Ce surplus d’athlètes a  probablement entrainé des soucis logistiques ?

Les gens se sont rompus à la tâche. Ça fait quand même quelques années que nous organisons ce type d’évènements. Il y a de l’expérience et de l’expertise, les gens ont pu donc s’adapter et faire les efforts nécessaires pour pouvoir gérer cette situation imprévue.

Que faut-il améliorer pour l’année prochaine ?

Le financement. Je lance à nouveau un appel aux sponsors nationaux afin qu’ils comprennent l’impact d’un tel évènement retransmis en direct à travers le monde. Ca offre une réelle visibilité. Le budget de 358.000.000 de Fcfa a été bouclé mais il y a eu une nécessité de financement supplémentaire.

Les athlètes sénégalais n’ont pas été à la hauteur, comment l’analyser vous ?

Il faut relativiser car chacun a un plan d’entrainement en vue des mondiaux de  Daegu en fin Août (Corée du Sud).  Ils ont donnés ce qu’ils ont dans les jambes en tentant de participer à la fête.  C’est le niveau actuel, en fin de saison ce sera meilleur.

Parmi les six records du meeting, celui du marteau est tombé pour sa deuxième année d’existence. Est-ce une satisfaction pour vous ?

Vous tentez la main aux lutteurs dans ce sens ?

On a voulu montrer aux jeunes lutteurs que les grands lanceurs gagnaient leur vie mieux que dans l’arène. Ils ont la vigueur, la force, la puissance pour ça, il ne reste plus qu’à leur inculquer le volet technique. Raison pour laquelle cette année nous avons tendu la main à la lutte. Nous nous en félicitons d’ailleurs.

Propos recueillis par Gaëlle YOMI