Mermoz héroïque!

Mermoz est entré dans l'histoire  en  remportant sa première Coupe Saint-Michel (77-68) devant Gorée.  Pensionnaire de l'élite depuis 2 ans, l'équipe a été héroïque en remontant un handicap de 18 points à la pause.

La 38e édition de la Coupe Saint-Michel a été remportée samedi dernier par Mermoz au stadium Marius Ndiaye, au terme d'un match riche en rebondissements. Face à l'U.s Gorée, le petit poucet Mermoz a tenté de bien rentrer dans le match et inscrit le premier panier sur une interception de Jean Claude Rodriguez. Les insulaires répondent par un tir primé où les bleues placent un nouveau deux points. Après un nouveau tir à 3 points, Gorée largue les amarres et mène par 13 à 4, à 4 minutes du terme. Ibrahima Diémé prend un temps mort pour arrêter l'hémorragie. Malgré l'entrée de son joker Baye Seck, rien n'y fait, Gorée est présent sous la raquette et enlève le premier quart temps par 23 à 7. Les deux entraîneurs mettent un nouveau 5 majeur pour le second quart temps. Le scénario est le même, Gorée se balade et fait preuve d'une adresse incroyable là où Mermoz manque d'assurance et rate toutes ses offensives. Ibrahima Diémé va brûler deux autres temps mort mais à la pause l'écart est de 18 points (39-21).

Le naufrage goréen

Au retour des vestiaires, Gorée se voit presque champion, mais c'était sans compter sur la détermination des «Bleues». Mermoz entre dans son match et inflige un sévère 14 à 0 à l'adversaire. Gorée sort de la partie et joue en mode panique sur le parquet. C'est à 3 minutes du terme qu'il inscrive leur premier point. A la fin du troisième acte, l'avance des protégés d'Aly Ngoné Niang va fondre comme du beurre au soleil (49-48). L'ultime manche voit Mermoz recoller et prendre les devants pour la première fois (49-50). On assiste désormais à un chassé croisé. Le capitaine des insulaires, Sorry Traoré, fait tout pour que les siens restent au contact. Le spectacle est au rendez-vous mais la confiance a changé de camp. A 53 secondes de la fin, Memroz mène par 69 à 68. Gorée manque son offensive et se voit distancé par 71 à 68. La messe est dite, Mermoz gère et remporte sa première Coupe Saint-Michel (77-68).

Gaëlle YOMI

ECHOS ECHOS

Mobilisation : Mermoz vainqueur

Le stadium Marius Ndiaye n'était pas plein à craquer, comme lors des finales livrées par le Duc, mais le 6e homme de Mermoz a su se faire entendre dans l'antre du basket national. Il faut dire qu'en face il n’y avait pas une grande résistance. A peine cinquante personnes pour porter la voix dans le noyau dur, contre une centaine et plus côté bleu. D'ailleurs, ils ont mis le maximum pour porter leur équipe à la victoire lors de leur fabuleuse remontée en deuxième mi-temps. Les supporters de Gorée se sont même illustrés négativement en se bagarrant  à 3 minutes 40 de la fin. Après s'être approché du bord du terrain pour exprimer leur mécontentement au staff insulaire, deux supporters ont été priés de se calmer pas leurs acolytes. De retour dans les gradins, une bagarre générale s'en est suivie. Les forces de l'ordre sont intervenues pour expulser les trublions. En revanche, le gadget, à la mode pour cette finale, était les sifflets que les supporters se procuraient comme des petits pains. 

Hommage à Vincent Diédhiou

Le club de Memroz a tenu à rendre hommage à son ancien meneur de jeu, Vincent  Diédhiou qui a quitté ses  coéquipiers en février 2010  suite à un accident de la route sur la Vdn. Le basketteur était alors âgé de 25 ans. Deux banderoles à son nom étaient affichées dans le stade et une minute de silence a été observée avant le coup d'envoi.

G.YOMI

Réactions

Ibrahima Diémé (entraîneur de Mermoz)

«C'est extraordinaire»

Ce sont les choses qui arrivent en basket. Au début, les gars jouaient très vite. C’est la détermination en défense qui nous a permis d’avoir cette victoire. A la mi-temps j’ai demandé qu’ils restent concentrés, car le match n'était pas encore perdu. Il fallait jouer juste. C’est formidable pour ce club. Une équipe qui fait deux ans dans l’élite et gagne la coupe Saint-Michel c’est extraordinaire.

Aly Ngoné Niang (entraîneur Gorée)

«C'est la faute à tout le monde»

En deuxième mi-temps notre défense n’était pas agressive. Elle était très molle. En basket si tu mènes de 18 points même en deux minutes de jeu l’équipe peu revenir. C’est ce qui s’est produit. C’est la faute à tout le monde. On va essayer de rectifier le tir. A la pause on a demandé aux joueurs de gérer le match, de ne pas se précipité, car en première mi-temps on avait de la réussite. On a demandé qu’ils aillent sous le panier mais ils n’ont pas respecté les consignes.

Sory Traoré (Joueur Fair play, Capitaine Gorée)

«On ne comprend pas»

Nous même on ne sait pas ce qui s’est passé. Peut-être on a perdu trop de balle et on a permis à Mermoz de revenir. Il faut qu’on se concentre d’avantage. Peut-être c’est l’excès de confiance à la pause. Avec la série des 3 défaites d’affilées en championnat l’angoisse a pu influencer notre fin de rencontre.

Sadio Diallo (Meilleur marqueur avec 19pts, Capitaine Memroz)

«On y croyait»

Dans les vestiaires nous nous sommes dit que c’était possible,  s'ils nous ont menés de 18 points, on pouvait faire pareil. On s’est battu en défense et on l’a fait.

Sorry Diallo (Président Mermoz)

«On va fêter»

C’est sa première finale et c’est normal que l’équipe soit crispée au départ. 18 points d’écarts à la pause je pense que peu de gens allait miser que Mermoz allait revenir et gagner mais c’était sans compter sur les ressources mental de cette équipe. On leur a dit de se libérer et ils ont mis les consignes en pratique et ce n’était pas simple face à une grande équipe comme Gorée.  On va fêter ça.

Gaëlle YOMI