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22 décembre 2010

PORTRAIT : BINETA DIEDHIOU

Celle qui  rêve d’égaler Dia Bâ

 

Après avoir vécu par procuration l’espoir d’une médaille olympique en 2008, Bineta Diédhiou en a fait son leitmotiv pour 2012. Fille d’un grand maître du taekwondo, elle veut  marquer l’histoire des Jo.

Bineta_Diedhiou

En 2005, le taekwondo fait découvrir une nouvelle championne au peuple sénégalais en la personne de Bineta Diédhiou. Elle décroche le bronze aux championnats du monde de sa catégorie (-55Kg) et remporte la coupe du monde francophone, la même année. Dès lors, les évènements s’enchaînent. A 19ans seulement, elle porte sur ses épaules l’espoir pour le Sénégal de décrocher une deuxième médaille olympique après l’Argent de Mamadou Dia Bâ en 400m à Séoul 88. L’enfant de la douce Casamance est le porte drapeau des « Lions » aux Jo 2008. L’aventure tourne court et la réalité de la haute compétition prend vite le dessus avec une élimination en quart de finale. L’histoire aurait pu s’arrêté là, mais Bineta Diedhiou est une battante dans l’âme. Aujourd’hui, plus que jamais, elle est déterminée à décrocher l’Or Olympique et ce n’est pas sa médaille de Bronze obtenue au dernier championnat d’Afrique (Novembre) qui la fera baisser les bras.

Cela est bien compréhensible pour celle qui a démarré sur les tatamis à l’âge  de 4ans sous les ordres de son papa. «Elle est née dans le taekwondo. Toute petite elle me suivait à la salle d’entraînement et dormais même au bord des tatamis pendant les séances », nous confie, Maître Ibrahima Diedhiou. Si tous ses cinq enfants sont dans la discipline, Bineta est bien celle qui n’a pas embrassé tout de suite cet art martial. « Au début je n’aimais pas trop le taekwondo, à présent c’est ma vie. J’ai arrêté mes études en classes de première en 2007 après avoir décrocher ma qualification au Jo de Pékin 2008 », explique la championne d’Afrique 2009. Bénéficiant d’une bourse olympique en vue des jeux de Londres, elle s’empresse de décliner son objectif  sans ambages. « Mon rêve est de ramener la médaille d’or olympique en 2012 ».

Les difficultés telles que le manque de matériel adéquat pour les combats n’ont donc altéré en rien sa détermination. « Nous les africains, avons du talent, il nous manque juste les moyens. Il faut acheter du nouveau matériel comme les plastrons électroniques afin qu’on s’habitue à combatte avec, avant les compétitions », souligne Bineta.

 

Pour son père, le taekwondo est d’un grand apport dans la vie de ses enfants. Cela leur apporte la discipline, la souplesse, la modestie et  l’ordre. Par contre, il avoue qu’il n’est pas évident d’entraîner les siens. «Bineta a eu à représenter valablement le Sénégal plusieurs fois, au même titre que les combattants messieurs. En outre, il est compliqué d’entraîner son enfant car, je suis plus rigoureux avec elle qu’avec les autres taekwondoïstes », précise Maître Diédhiou.

 

Bineta qui a vue le jour à Dakar le 8 janvier 1986, soutient que sa mère a été d’un apport indéniable dans son accensions. « Avant d’aller aux entraînements, je dois faire la cuisine et le ménage. Heureusement que ma maman est compréhensive. Elle m’encourage beaucoup », témoigne t-elle du haut de son mètre soixante quatorze.

 

Esquissant toujours un sourire entre ses réponses, la double médaillée d’Argent aux jeux africains (-57kg), dit raffoler des séries américaines et adore écouté de la bonne musique . Le Roi du « Mbalax », Youssou Ndour est un de ses artistes préférés. Toutefois, les sorties en discothèques sont rares dans son programme.

Gaëlle YOMI

 

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