Le Karaté comme antidote à la violence

L'équipe nationale de Karaté quitte Dakar demain (dimanche 24octobre 2010) en direction de la Serbie pour les besoins des championnats du monde. Dans le groupe des 10 «Lions», Maguette Seck est une valeur sûre de médailles qui a choisi le Karaté très tôt pour soigner son fort tempérament.

Engagée dans la catégorie des moins de 61 kg, Maguette Seck est inscrite au Karaté par sa mère. L'actuel ceinture noire 2e dan se définit comme une «petite fille bagarreuse». Elle éprouvera d'abord un rejet à l'encontre de cet art martial qu'elle démarre à 12 ans. «C'est sous la houlette d'un de mes oncles que je prend goût au combat. J'obtiens ma ceinture verte au Dojo de Dara J karaté club», relate la sextuple championne d'Afrique. Avec une médaille d'or en junior sur le plan mondial et 10 titres de championnes du Sénégal en Kumité (Combat), Maguette se réjouit d'avoir le soutient de sa famille. « Je suis la dernière de ma famille qui est d'un grand apport pour moi. Je ne remercierais jamais assez ma mère et mes soeurs Sophie et Awa d'avoir oeuvrer pour mon épanouissement dans le karaté». La fille aux «dread-locks» affirme qu'il y a parfois des blessures que l'on ne veut pas montrer, mais préfère se concentrer sur les bienfaits que produisent le Karaté dans sa vie. «En tant que femme, il faut du courage pour continuer. Mais le Karaté ce n'est pas seulement donner des coups. Il permet d'avoir l'esprit tranquille et la maitrise de soi. Je prends du plaisir sur les tatamis et je déteste la défaite» dit-elle. Maguette fait du karaté total. «A part le Karaté, je ne fais que du Karaté. C'est la raison pour laquelle je demande aux autorités de nous aider. L'Etat doit nous rendre la monnaie, car nous représentons le Sénégal dignement». Avec son mètre 65 elle compte bien décrocher l'Or à Belgrade. Jeune célibataire, elle précise néanmoins que côté coeur tout va bien. En d'autre terme c'est «occuper».

Gaëlle YOMI