Ventre affamé a des oreilles

«J'avoue que c'est difficile. On aimerait être dans les meilleures conditions psychologiques pour réussir cette mission. C'est une alerte aussi bien pour les salaires que pour les moyens de travail. Il faut qu'on fasse des efforts pour que le passé ne nous rattrape pas». Ces propos sont d'Amara Troaré, pour expliquer le fait que lui et les autres entraineurs des équipes nationales de football vivent depuis 8 mois sans salaire. Malgré cette situation, ces entraîneurs continuent à faire preuve de patriotisme pour redorer le blason du football Sénégalais. La vie est loin d'être rose pour «les Soldats» de la tanière. Nom de baptême qu'Amara avait lui même attribué à son staff lors de leur première conférence de presse en 2009. Force est de constater que l'Etat continue d'accélérer lentement la régularisation de leur situation qui tient une place très importante dans les hautes sphères de l'Etat, comme aime à le rappeler le premier Ministre Souleymane Ndéné Ndiaye. Ces soldats du football seraient bien inspirés de revêtir des tenues adéquates assorties de béret pour être plus visible, puisque dans chaque pays, on veille scrupuleusement à ce que les soldats ne manquent de rien. Pour une bonne sécurité de l'Etat, ses protecteurs doivent être bien ménagés. Au même titre que le travail, la persévérance finit toujours par payer. Nos entraîneurs verront bientôt le bout du tunnel.

G.Y