Quand les études boostent le talent
BASKET :
UNIVERSITE GASTON BERGER
Quand les études boostent le talent
L’invisibilité
de l’Université Gaston Berger (Ugb) de Saint-Louis a trouvé une explication.
Aux talents individuels complémentaires dans le jeu collectif, s’ajoute le
potentiel intellectuel de l’effectif. L’un des plus élevés du National
1masculin qui en fait le Tgv de l’élite. L’entraîneur du club Malick Bachir
Diop en est convaincu.
L’Université Gaston Berger (Ugb) de Saint -Louis
reste la seule équipe invaincue du championnat national de première division de
basket-ball masculin, à une journée du terme des matchs de poules. Avec leur
jeu aussi fluide que calculé, les étudiants du Nord ont suffisamment fait le
ménage pour que l’on ne s’interroge sur leur force. Le secret ?
En plus d'une stratégie déployée dans le secteur
intérieur, le coach Malick Bachir Diop, dit : « pouvoir compter sur le niveau intellectuel » de ses poulains. «Sur un effectif de 23 joueurs, 18 sont des étudiants. De ce fait ils
comprennent plus facilement les explications. Durant les entraînements les
tactiques que j'inscris au tableau sont immédiatement restituées sur le
terrain. Je jouis donc d'un grand avantage pour exercer mon travail», explique-t-il.
La preuve, Mouhamed Diop, pivot et capitaine de
l'équipe, est titulaire d'un Diplôme d'étude approfondie (Dea) en économie. Ses
partenaires Mor Faye et Sogui Gueye poursuivent leurs études en quatrième année dans le campus du Nord. Une telle
configuration du club qui pourrait faire craindre une reconstruction du groupe
après chaque promotion d’étudiants, dérange à peine. Malick Bachir Diop rassure.
La relève est prête. «Nous avons aussi
des jeunes de première année qui s’entraîne avec le groupe, même s’ils ne
disputent pas encore des matchs du national 1. Cela se fera progressivement»,
nous dit-il.
A la tête de l’équipe depuis le début de cette
saison, Bachir Diop confie que sa réussite et son intégration est due en partie
à la qualité du groupe. «J’étais à la
tête de l’Us Louga qui évoluera cette
saison en deuxième division. Mon adaptation au sein de l’Ugb s’est faite naturellement
car ces joueurs sont des vrais professionnels. Ils facilites vraiment mon
travail ». La gratitude d’un entraîneur auquel est rendu son projet de
jeu, selon ses consignes.
Egalement responsable technique de la section
féminine de l’Ugb qui évolue en deuxième division, avec un groupe de 17
joueuses. Il révèle préparer le début de saison. Mais, avertit-il, « la
situation ne sera pas pareille ». Et pour cause, « il n y a que 4
étudiantes dans l’équipe ». «L’équipe masculine s’entraîne tous les jours
de 12H à 14H, la section féminine prend le relais jusqu’ à 16H. Les joueuses
proviennent majoritairement des régions voisines. Moi-même je suis venu de
Louga avec quatre joueuses » dit-il sans misogynie.
Gaëlle YOMI